La Calypige

Texte descriptif : Un corps de femme. Trois positions, trois torsions et trois instants. Le camaïeux de couleurs chaudes sur ce fond blanc joue du contraste entre les corps chauds qui se tordent et se tendent sur ce fond vide. La passion des corps en jeu met en exergue les sentiments abrités par ces mouvements sensuels. Libre aux spectateurs d’y inventer les histoires, plus ou moins tragiques, plus ou moins belles de ce corps. Amour passionné ou amour passif, corps actif ou possédé, qui s’admire lui-même ou qui est admiré. Ce voyage dans la réflexion du spectateur m’est cher, on ne perçoit pas les yeux de ce corps qui n’est presque pas le corps de quelqu’un, mais le corps de chacun. Un corps qui apprend à vivre dans le monde. Peut-être qu’il s’aime pour ceux qui ne s’aiment pas ou bien qu’il est désiré pour ceux qui ne le sont pas, peut-être qu’il est juste un corps de pute pour ceux qui sont trop prudes. Un corps vu qui devient corps vécu. Ainsi l’art permettrait-il de sortir le spectateur de son corps le temps d’un instant, de ressentir la chaleur, le mouvement, les sentiments et sensations.

Louise Guermonprez – Dauphine