Lignes

Il y avait un enfant qui écrivait pour la première fois dans le sable en regardant devant lui la vaste mer. C’est une lettre à l’infini. L’infini est ce qui se matérialise lorsqu’elle s’éloigne de son moi et interagit avec ce qui est autre qu’elle-même. C’est une lettre à tout le monde et à personne, et l’enfant efface au fur et à mesure qu’elle écrit. C’est un langage d’effacement. Lorsqu’une lettre commence, elle est effacée et reliée à une autre lettre, créant ainsi une

vague incohérente de lignes loin d’être un langage. Constamment envahie par l’expérience et la nostalgie de l’innocence qui l’a précédée, au fur et à mesure que le temps passe dans son esprit. Les peintures sont comme des écrits brisés. Comme s’il s’agissait d’un journal personnel ou d’un secret pour moi-même. Des écrits qui sont brisés mais reliés entre eux par leur incomplétude. Enfin laissé avec des lignes.

Dimensions : 100cm, 150cm

Matériaux : Toile préparée, peinture à l’huile, broderie dorée.

Yashaswini PUTHANPURAYIL CHAKKAPOYYAN